Je poste l'histoire là et j'édite ma prez".
Monde du Crépuscule, 10ème siècle de paix
- Midna ! Midna ! Où t’es tu encore cachée !
La gouvernante de la princesse du Crépuscule courrait dans les rues de Solia, la capitale du monde des ombres. Princess Midna avait encore disparut du château, inquiétant les domestiques. Si elle venait à mourir, plus personne ne régnerait sur le royaume et celui-ci tomberait dans le chaos. Il n’en était déjà pas loin…
Les carrés noirs sortaient doucement du sol et montaient tranquillement jusqu’aux nuages noirs du Crépuscule, paisibles. Midna les fixait, assise sur le bord de la cité flottante. Ses petites jambes pendaient dans le vide. Elle les balançait nonchalamment, peu inquiète de risque de tomber dans le vide. C’est ainsi que Trinia la trouva. La vielle servante accourut jusqu’à elle, sa petite taille ne lui permettant de dépasser l’enfant que de quelques centimètres.
- Midna ! Enfin je te retrouve ! Pourquoi pars-tu ainsi du château ?
- Qui y a-t-il en bas Trinia ? La voix fluette de la princesse jaillit. Elle ignorait la question de sa servante, comme souvent.
- Le néant. Répond moi.
Mais Midna ne répondit pas. La réponse de Trinia ne la satisfaisait qu’à moitié. Elle avait envie de se laisser tomber pour découvrir le néant. Mais la peur de ne jamais remonter l’en empécha. Elle revint avec la gouvernante au château. La pierre noire de l’édifice reflétait l’image des personnes qui passaient devant. Midna resta un instant devant l’un des murs pour s’observer. Ses longs cheveux roux tressés tombaient dans son dos, deux mèches lisses encadraient son visage et le diadème montrant son rang la coiffait. Ses yeux orangés regardaient innocemment son reflet. Elle était petite, pour ses 12 lumières. Les années se comptaient en « lumières » dans le monde du Crépuscule. Tous les ans le soleil se couchait pour de vrai et le monde se plongeait dans le noir pendant une journée. On faisait la fête, et le lendemain, la lumière chaude et terne du Crépuscule revenait. On faisait de nouveau la fête, car une nouvelle année commençait et chacun vieillissait d’un an. D’une lumière.
Monde du Crépuscule, 10 lumières plus tard
- PRINCESSE MIDNA ! OU ETES VOUS ?
Encore une fois, Midna avait disparu du château. Du haut de ses 22 ans, elle était grande, intelligente, sage et respectée. Mais toujours aussi curieuse et avide de connaissances. Elle se trouvait au bord de Solia, comme à son habitude, et elle se demandait si le néant la tuerait. Bien sur, elle ne vérifierait jamais, sa vie était trop précieuse, et elle ne voulait pas pousser quelqu’un dans le vide. Depuis 4 lumières, elle régnait d’une main de fer enveloppée d’un gant de velours sur le monde du Crépuscule. Midna passa une main fine et fatiguée dans ses cheveux flamboyants et elle soupira. La semaine avait été longue et difficile. Un soldat avait tué un simple citoyen car il ne l’appréciait pas. Le soldat ne travaillait pas depuis longtemps pour le royaume, seulement quelques semaines. La sensation de pouvoir et de force que ce travail lui avait procuré l’avait poussé au meurtre. La semaine avait été consacrée au jugement. Midna devait rendre la sentence à chaque fois qu’un crime était présenté au tribunal. C’était dur, fatiguant et chaque décision pouvait lui valoir une perte de popularité au près du peuple. Cette popularité était importante, car sans elle, la princesse ne pouvait pas se faire obéir par ses sujets. Un nouveau soupir lui échappa. Demain, elle condamnerait le soldat à 15 lumières de prison et elle dédommagerait la famille. Elle détestait rendre la justice, mais elle n’avait pas le choix. La vue des carrés noirs et des nuages de son monde lui apportait un peu de paix. Plus pour longtemps.
- Princesse Midna ! Combien de fois vous ais-je dis que vous n’aviez plus l’âge de faire ça ? Trinia, essoufflée, arrivait derrière elle.
- Excuse-moi Trinia. J’avais besoin de réfléchir.
- Vous ne pouviez pas réfléchir au château ?
- Non.
Midna se releva et épousseta sa robe, puis elle revint au château avec la servante, marchant lentement. Dès qu’elle fut remarquée dans la rue, elle fut entourée des gens de son peuple qui venaient l’accompagner jusqu’au château. Tous voulaient s’assurer qu’elle allait bien. Elle s’observa, comme avant, dans les murs du château, puis elle entra à l’intérieur. Les scènes de guerre, de fête, de jugement… représentés sur les murs attirèrent son regard, comme à chaque fois. Elle respectait le passé de son monde et lui rendait hommage aussi souvent que possible. Elle se rendit à l’autel où elle priait à cette pensée. S’agenouillant humblement, Midna se recueillit quelques minutes, dans un humble silence. Puis elle se releva et quitta la pièce.
La jeune souveraine se rendit dans ses appartements privés et demanda à l’une de ses servantes de l’aider à se changer. Celle-ci vint et détacha habilement la robe qui était nouée dans le dos de la princesse. Puis elle fit glisser le luxueux tissu jusqu’au sol. Midna passa un pied par-dessus la robe posée au sol, puis l’autre. Ses sandales à talons et ses bijoux étaient ses seuls vêtements à présent. Elle se dirigea vers le bain qu’on lui avait préparé en sachant qu’elle revenait au château, et enleva ses chaussures, puis ses boucles d’oreilles, bracelets, colliers, et bracelets de chevilles. Pour finir, elle se plongea avec délice dans l’eau chaude. La servant ramassa tout ce qu’il y avait au sol et s’approcha timidement de Midna.
- Madame, dois-je ranger vos vêtements et vos bijoux ?
- Voyons Ellia, nous nous connaissons depuis plus de 20 lumières, pourquoi es-tu toujours aussi intimidée ? Oui, range-les.
- Vous êtes la princesse, je suis la servante. Cette différence m’intimide.
La réponse fut conclue par la disparition d’Ellia, partie ranger les affaires. Midna soupira et dit sur le ton de la confidence à son ancienne gouvernante.
- J’aimerais avoir des servantes de mon âge qui ne me voient pas comme leur supérieure.
- Je sais Midna. Murmura Trinia.
- C’est un espoir vain. Peut-être même fou. Midna rit à sa remarque et Trinia fit de même.
…
Le lendemain
Midna se leva tôt ce matin là. Elle appela Ellia pour qu’elle l’habille. La servant vint avec une sobre robe noire et longue, à laquelle elle proposait d’assortir des bijoux en argent et en rubis, ainsi que des chaussure sans talon. Midna ne s’y opposa pas et s’habilla sagement. Puis elle se rendit au tribunal. Elle s’assit impassiblement sur le siège à haut dossier qui lui était réservé et attendit en silence que l’accusé entre dans la salle. Elle énonça calmement le crime, les preuves, les plaintes, et la peine qu’il encourait. Avant de rendre le jugement, elle leva les yeux, fixant loin devant elle l’astre de son monde. Elle rebaissa les yeux sur son peuple qui la regardait, attendant qu’elle parle. Alors, elle déclara, implacable.
- Omio Gyr, je te juge coupable du meurtre de Paruni Bulia et décide que ta peine sera de 15 lumières dans les prisons du château. La famille sera dédommagée à mes frais car c’est moi qui t’es engagé.
Elle se leva et quitta la salle.
Une lumière plus tard
Midna finissait d’enfiler sa tenue de fête. C’était la fin de la lumière. Elle avait jugé Omio plusieurs mois plus tôt maintenant. Et aujourd’hui, le monde du Crépuscule allait être plongé dans le noir pour conclure cette longue année. Le vêtement lourd et décoré à outrance trainait sur le sol du château pendant qu’elle se rendait jusqu’au tiroir où elle conservait ses bijoux. Elle posa le diadème royal sur sa tête et mit ses bracelets et colliers. Puis elle quitta sa chambre et traversa sa demeure pour se rendre au centre de Solia, entourée de sa garde. Le miroir qui permettait de se rendre dans le monde de la lumière avait été installé sur la place, et il était solidement gardé. Midna s’approcha en silence de l’objet. La rumeur de la foule se tu. Elle salua son peuple et prit une grande inspiration. C’était le moment de prononcer son discours.
- Cher peuple du Crépuscule ! Nous voici à la fin d’une lumière, et au début d’une nouvelle. Le miroir va me présenter ma cousine, fille de l’Aurore, puis nous serons plongés dans l’obscurité. Êtes-vous prêt ?
Un « oui » respectueux et sonore enfla dans la foule. Midna hocha la tête et se plaça face au miroir. Elle psalmodia.
- Miroir des deux mondes, entend ma voix. Ta fille et celle du Crépuscule souhaite rencontrer sa cousine, fille de l’Aurore.
Elle ferma les yeux. Puis les rouvrit et fixa le miroir. Et hurla.
Dans le miroir, ce n’était pas la princesse d’Hyrule, aux cheveux blonds et aux yeux bleus qu’elle voyait, mais un homme à l’horrible masque. Il ricanait. Sa voix gutturale perça le silence laissé par le hurlement de Midna.
- Merci d’avoir ouvert la porte entre les deux mondes, fille du Crépuscule. Je suis Xanto, serviteur de Ganondorf.
Il ricana à nouveau et tendit la main à travers le miroir. Il marmonna un sortilège. La lumière rouge qui jaillit de sa main frappa Midna en pleine poitrine. Elle s’effondra au sol. Cette fois, ce fut le peuple qui hurla.
Le néant… C’est quelque chose de noir, vide, silencieux. On est là, seul, enfermé avec lui. Et on meurt doucement… Douloureusement… Solia, ma ville… Pourquoi flottes-tu au dessus de cette horreur ?
Les cieux, royaume d’Athéna
Princess Midna… Tu as régner sur ton peuple jusqu’à en mourir. Je veux quelqu’un comme toi à la tête de mes enfants. Je te redonne la vie. Dans le corps d’un équidé. Respecte le don que je te fais et chéri le…
Accueil 
Mar 7 Juin - 16:45
